L’approche TRIZ (acronyme russe pour Théorie de Résolution des Problèmes Inventifs) prend ses racines au milieu du XXe siècle, lorsque l’ingénieur soviétique Genrich Altshuller mena une étude sur plusieurs dizaines de brevets afin d’en tirer des lois heuristiques sur la manière de résoudre des problèmes de conception par l’innovation et la créativité.
Il y aurait beaucoup à dire sur TRIZ et les différentes méthodes qui en ont découlé ensuite (pour ma part, j’avais été formé sur la méthode Mal’in, qui ne semble plus exister aujourd’hui), mais la démarche est très globalement la suivante…
Face à un problème de conception particulier :
- Formuler le problème à résoudre sous la forme d’un énoncé générique ;
- Identifier les paramètres mis en jeu (39 possibles) ;
- Identifier la ou les contradictions entre ces paramètres (39*39 combinaisons) ;
- Utiliser la matrice pour identifier un ou plusieurs principes d’innovation (40 possibles) ;
- Décliner ce principe au problème particulier à résoudre.
Par exemple, dans un produit à concevoir, si vous souhaitez améliorer la robustesse (paramètre #14) sans dégrader la vitesse (paramètre #9), vous pouvez tenter d’utiliser des formes courbes ou sphériques (principe #14). Ce principe se trouve à la croisée des deux paramètres dans la matrice.
Bien sûr, cette matrice des contradictions ne s’emploie pas ainsi et seule. Elle s’accompagne de nombreux autres outils (tels que l’analyse fonctionnelle, le FAST, des analyses de cycles de vie, des décompositions de toutes sortes…). Elle nécessite la compréhension et la maitrise des paramètres et principes (ci-dessus résumés chacun en 1 ou 2 mots). Et elle se complète de diverses autres notions : la gestion de l’espace, du temps, de l’échelle, l’inertie psychologique… La bibliographie sur l’approche TRIZ est conséquente ; mais la fiche Wikipedia dédiée est déjà un excellent point d’entrée.
Crédits
- Image par Pixabay
- Source : TRIZ.co.uk
- Bibliographie : Wikipedia
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